À l’occasion de l’événement d’avril dernier, Science avec et pour la société, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a présenté les mesures de la loi de programmation de la recherche, en évoquant les liens entre science et société. Quels enjeux pour les sciences participatives ? Les réponses de Romain Julliard, Directeur de Mosaic et Marie Delannoy, cheffe de projets.
Dans quel contexte s’est tenu cet événement ?
Cet événement s’est déroulé dans le contexte d’une prise de parole officielle de la ministre Frédérique Vidal sur le sujet « Science avec et pour la société ». Son intervention a eu lieu sur le site emblématique du Muséum. En effet, à travers ses sites, ses jardins, ses zoos, ses musées, mais aussi sa tradition de diffusion des savoirs et des sciences participatives, le Muséum a une fonction d’interface entre la recherche et la société. Cet événement a été également l’occasion de souligner l’importance du partenariat entre le Muséum et Sorbonne Université et notamment, leur engagement en matière de sciences participatives.
Y a-t-il eu des messages importants pour les sciences participatives ?
Concernant les sciences participatives, plusieurs points importants ont été évoqués. Tout d’abord, l’échelle du territoire est importante. Les habitants, les riverains, les usagers, sont parfois impliqués dans les prises de décisions qui concernent leur territoire. Les sciences participatives peuvent être mobilisées pour produire des données en impliquant les citoyens et les acteurs politiques, il s’agit d’une logique de gouvernance inclusive. Par ailleurs, les sciences participatives peuvent être aussi mobilisées comme des dispositifs de conduite de changements de pratiques dans des réseaux de professionnels face à l’injonction de transition, en particulier écologique (agriculteurs, forestiers, paysagistes…). Enfin, les méthodes de production de données et de constitution de communautés apprenantes peuvent être également transférées dans le cadre de l’entreprise (par exemple, les communautés aidants des mutuelles).
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Quels projets de Mosaic ont été mis particulièrement en avant ?
Plusieurs projets ont été présentés lors de cette matinée d’échanges. Il s’agit notamment de la plateforme « Transitive » conçue avec et à destination des étudiants de l’Alliance Sorbonne Université, et du projet « Preventive » qui accompagne des femmes qui souhaitent réduire leur risque de développer un cancer du sein. De plus, Bruno David, président du Muséum, a évoqué le projet « Objets Perdus Nature retrouvée ». Ce projet propose d’identifier l’évolution de la nature à partir de ses archives personnelles (photos, textes…) Il s’agit de trois projets importants pour Mosaic, puisqu’ils soulignent le caractère innovant des sciences participatives, dans des domaines variés.
« La science est un bien commun. La science est une dimension essentielle à la vie de chacun. La science est l’hygiène de l’esprit du citoyen […] Elle est une part essentielle de notre culture et partage avec l’art, le privilège de donner du sens à nos existences, de faire vivre en nous le goût du dépassement et l’espoir du mieux […] Elle doit aller à la rencontre de la société, elle doit s’offrir en partage aux citoyens et les embarquer dans ses pérégrinations. »
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation [30 avril 2021]
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Crédit photo : Ministère de l’Enseignement supérieur