Le potentiel des sciences participatives dans l’aménagement urbain

Romain Julliard, Directeur de Mosaic et Professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle, a présenté les « Perspectives et possibilités de transfert des sciences participatives dans l’aménagement urbain », lors de l’atelier Ecocit’EMS, qui s’est tenu en février dernier.

L’atelier a représenté un moment riche en réflexions et retours d’expérience sur la place des démarches participatives pour accélérer l’innovation dans les projets d’aménagement urbain. Ainsi, les sciences participatives peuvent apporter une vraie plus-value à ces démarches en développant une participation plus consciente et responsable.

Retour sur les innovations de cette nouvelle approche.

De nombreux retours d’expériences

L’atelier Ecocit’EMS a présenté plusieurs projets de démarches participatives en cours, notamment le développement de la culture du risque d’inondation dans le Val-de-Marne (dispositif Particip’Action), ou la démarche expérimentale de végétalisation de la Petite Ceinture parisienne visant à préserver sa richesse naturelle pour créer des nouveaux usages (sport, jardins partagés…). La présentation de ces démarches au service du développement durable, de l’eau et de la biodiversité du projet d’Ecoquartier Victor Hugo à Bagneux a complété l’Atelier, avec un approfondissement sur la gestion des conflits d’usages du projet « Stuttgart 21 », en Allemagne.

Les sciences participatives 2.0 : des données plus riches, des participants plus engagés

La participation de Mosaic a souligné les potentialités d’un transfert de la méthode des sciences participatives dans l’aménagement urbain, notamment l’importance de proposer aux participants « une expérience optimale » qui combine ambition du projet et challenge de la participation. L’autre élément novateur est le partage et les échanges entre participants autours de données produites. Cela permet de développer un sentiment d’appartenance et de coconstruire collectivement une base de données de qualité sur lequel peut s’appuyer des projets d’aménagement urbain.

« L’originalité de la méthode Mosaic réside dans la production de données structurées qui combinent observations des participants et savoirs d’usage, enrichies par le partage entre contributeurs. »

Romain Julliard, Directeur de Mosaic

Publication réalisée par Roberta Roscia

Crédit photo : Pixabay