» Nous sommes vraiment au cœur de l’intelligence collective »

Animateur chez Mer Terre, Florian Cornu se confie sur sa vision des sciences participatives et pourquoi elles sont si importantes pour la société et son avenir.

Pourquoi la plateforme participative « Zéro Déchet Sauvage » est-elle si importante ?

« Zéro Déchet Sauvage » représente environ 190 structures inscrites. Ce sont une majorité d’associations, mais également pas mal d’établissements scolaires, des clubs de sport, clubs de plongée, de voile etc. Ce sont donc des structures engagées, en lien direct avec le milieu qu’on tente de préserver : la mer, les rivières ou la montagne. 

Quelles solutions apportent « Zéro Déchet Sauvage » ?  

Au sein de ce projet nous retrouvons une variété d’acteurs qui normalement ne travaillent pas ensemble, alors qu’ils ont le même objectif : prouver que les sciences citoyennes peuvent nous permettre d’avoir une meilleure compréhension d’un problème. La plateforme participative permet à chaque acteur, qu’il soit scientifique, public, politique, ou associatif de produire des données sur le ramassage des déchets. Ces données permettent d’identifier en France, à la source, le problème de pollution et d’en suivre l’évolution. Ainsi, nous renforçons la capacité de chacun de ces acteurs à agir sur leur territoire. Les ramassages sont aussi des occasions pour échanger des points de vue et des expériences, des bonnes pratiques… Nous sommes vraiment au cœur de l’intelligence collective, où chaque membre du réseau met à disposition le meilleur de ce qu’il a pu produire.

Quel a été l’élément déclencheur de votre implication sur la plateforme ?

Les sciences participatives sont un vrai mouvement qui œuvre pour des causes importantes : notamment celle de la préservation de l’environnement, de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique. Je pense que ce n’est pas au hasard qu’il y ait un tel effort et un tel réseau aujourd’hui. Je crois que les gens ont envie de monter en compétence et d’apprendre pour pouvoir servir ses causes. Lorsqu’ils se rendent compte qu’en collaborant nous pouvons sauvegarder des lieux, les protéger, aider à ce que certains endroits refleurissent. C’est une réelle prise de conscience ! Les sciences participatives sont pour moi l’un des seuls moyens que nous ayons pour accélérer la transition vers un modèle de société plus respectueux de l’environnement et régénérateur de l’écosystème et du lien social. 

« NOUS SOMMES VRAIMENT AU COEUR DE L’INTELLIGENCE COLLECTIVE OÙ CHAQUE MEMBRE DU RESEAU MET A DISPOSITION LE MEILLEUR DE CE QU’IL A PU PRODUIRE »