Solange, Spipollienne convaincue, raconte son apprentissage fulgurant du monde des insectes : « En moins d’1 an, j’ai réussi à identifier 90% d’entre eux ! ». Retour d’expérience sur un auto-apprentissage par les sciences participatives.
Comment avez-vous découvert les sciences participatives ?
Je ne connaissais pas du tout les sciences participatives, je les ai découvertes grâce à un article sur internet qui présentait le programme SPIPOLL comme quelque chose qui alliait photographie et sorties natures et c’est ce qui m’a intéressé.
Pouvez-vous nous parler de vos premières observations ?
J’ai commencé dans mon jardin, puis en promenade. J’ai fait le choix de m’équiper d’un appareil photo pour ne pas déranger les insectes. Mes premières sorties consistaient à chercher des abeilles et des coccinelles puisque c’est ce que je connaissais le mieux. Petit à petit, j’ai photographié un peu tout ce que je voyais, même les araignées.
Est-ce qu’on apprend en participant ?
Je ne connaissais pas toute la diversité des insectes mais j’ai pu découvrir beaucoup de choses. Une fois, je me suis aperçue que je me trompais sur l’identification d’un type de mouche alors que c’était une abeille et je me suis dit “ Il faut faire quelque chose”. SPIPOLL m’a donc permis d’identifier les insectes que je croisais au quotidien. En regardant les collections des autres j’ai aussi appris à identifier de nouveaux insectes. Au bout d’un an et demi j’ai réussi à identifier 90% d’entre eux. Je le faisais tout le temps, en toutes saisons et à tout moment de la journée.
« l’homme n’est pas seul, nous faisons partie d’un écosystème avec d’autres espèces : les insectes »
SPIPOLL influence-t-il notre lien à la nature ?
Je suis très observatrice et respectueuse de la biodiversité. Quand je me promène dans la nature, je suis dans un écosystème et je le sais. Les sciences participatives m’ont cependant poussé à comprendre les cycles de vie des insectes, leur biologie. Je suis allée beaucoup plus loin que le suivi du protocole (grille de participation) pour rechercher leur phase de reproduction, les endroits où ils nichent, où ils pondent…SPIPOLL m’a permis de faire plus attention aux espèces présentes dans mon jardin.
Qu’est-ce que les sciences participatives vous ont apporté ?
Les sciences participatives me donnent le sentiment d’être utile aux chercheurs. J’ai acquis de nombreuses connaissances et j’ai constitué une belle bibliothèque pour reconnaître les insectes. J’ai aussi participé à plusieurs animations sur la biodiversité et pour SPIPOLL afin de rappeler que l’homme n’est pas seul, que nous faisons partie d’un écosystème avec d’autres espèces: les insectes.